La fratrie
Antoine Leclercq naît le 16 juin 1952. Il est le dernier de la fratrie, après Philippe, Benoît, Anne et Dominique. Il reprend les rênes de la ferme de Noël en 1985, aidé par son frère Philippe. Il succède ainsi à son grand-père Michel, qui achète la ferme en 1921, puis à son père Gabriel, qui la reprend en 1945.

Derrière, Marie-Edmée née Marlot et Gabriel Leclercq, leurs parents
La vie à la ferme


Les activités estivales avec les cousins
Pour bien décrire et comprendre l’itinéraire d’Antoine, il convient de commencer par son profond amour de la ferme et de ces terres qui lui sont chères. Son activité à la ferme sera décrite par ailleurs. Mais en dehors de son métier, la ferme est un lieu de rassemblement familial.
Les familles Leclercq, Lemaître et Copreaux s’y retrouvent régulièrement, sans oublier les cousins de Crécy. Nous nous retrouvions tous durant les vacances de Noël, de Pâques et d’été. Ces retrouvailles régulières ont créé un lien très fort entre nous. Nous gardons le souvenir des trois compères de la génération 1952-1953 : Antoine, Denis et Pascal. Ce temps de bonheur partagé nous ramène à nouveau à la ferme de Noël et sa tradition d’accueil.
Antoine a perpétué ensuite cette tradition d’accueil de 3 générations.


On se souvient de ses feuilles de latin s’envolant dans le jardin lors des devoirs de vacances avec sa mère, Marie-Edmée. Son attirance pour la culture sous toutes ses formes est déjà présente ! Bien sûr il fallait faire des études mais, malgré les dons dont il était pourvu, il n’a pas pu rester plus d’une semaine à la prépa d’agro à Dijon ! Préférant se rabattre sur un diplôme plus pratique de formation à la gestion et au management d’une ferme, ce qu’il fit aisément pour rentrer le plus rapidement possible à la f erme. Il a d’abord cohabité avec son père Gabriel, pour rapidement lui succéder en 1985.

En haut, de gauche à droite : François, Benoît, Maurice et sa pipe, Jacqueline, Françoise, Pierre (derrière), Gabriel et son cigare, Sylvie et ses couettes, Marie-Edmée, Philippe (derrière), Marie, Anne et Laurent.
Assis, de gauche à droite : Tante Mali Marlot, Denis, Michel qui caresse le chien, Antoine, la grand-mère Germaine tenant Agnès sur ses genoux, Anne-Françoise et Jean, Elisabeth et Tante Thé Marlot qui se coiffe. Sur cette photo, manquent Dominique et Vincent et le photographe, sans doute Guy Lemaître

La ferme d’Antoine
Antoine s’inscrit dans la continuité familiale tout en s’adaptant aux évolutions de son temps. La polyculture et le polyélevage d’avant-guerre laissent peu à peu place à la culture intensive et à l’élevage porcin. Il aime échanger avec d’autres agriculteurs et tester de nouvelles pratiques. Ses pairs reconnaissent ses compétences : en 1999, il reçoit un “cochon d’or” (!), récompense nationale pour les éleveurs, remis à Rennes. On lui propose des responsabilités, mais, bien que de tempérament actif, il préfère rester dans l’ombre.

Avec le départ en retraite de Philippe, Antoine fait évoluer la ferme vers une agriculture plus raisonnée et abandonne l’élevage porcin. Il mutualise et coopère avec ses voisins agriculteurs, notamment Jean et Hervé Moreau, Albert et Thierry Lutel, Claude et Franck Bory, ainsi que Thierry et Valentin Junot, à qui il transmet la gestion des cultures. Je me souviens d’une belle journée de novembre, lorsque nous sommes montés à pied au Thureau : les anciens aidaient leurs fils, montrant ainsi leur complicité et leur solidarité.



Décrire Antoine est difficile, car il ne se livrait pas facilement. Ce qui ressort surtout, c’est son authenticité : un homme vrai, simple, droit, sans artifices. Lorsqu’on lui laissait le temps de parler, se révélait un homme qui aimait raconter ce qui le passionnait. Un homme joueur, intéressant, sachant bien où il allait et sachant dire non quand la proposition ne lui convenait pas. Il appréciait les repas partagés, surtout à la retraite. Il était toujours heureux de recevoir. Quand nous l’appelions pour passer à la ferme, c’était toujours : “Oui, venez, restez…”.

L’arrivée de Béatrice lui ouvre de nouveaux horizons. Elle arrive avec ses chevaux et apporte des modifications progressives. Avec Béatrice et sa fille Timy, la ferme s’embellit.
Les dernières années
Les dernières années d’Antoine sont belles même si elles sont trop courtes pour ceux qui l’ont connu et apprécié. Elles ont été actives :
- la transformation du hangar en salle de réception, avec l’aide précieuse de son cousin Pascal
- l’entretien des bois autour de la ferme, le long de la rivière et du Cani, avec Béatrice
- le potager avec Béatrice
- la transformation du paysage de la ferme
- l’accueil de tous
- son rôle de grand père…



La famille d’Antoine et de Béatrice





Et aujourd’hui nous venons toujours avec plaisir à la ferme pour y partager nos souvenirs ou pour redécouvrir ce lieu familial.