Le 15e régiment d’artillerie (1914-1918)

Les faits et les services militaires à la guerre 1914

A travers Pierre Leclercq, c’est l’histoire de la Grande Guerre qui se révèle : ce front s’étendant du Nord et du Pas-de-Calais vers l’Est de la France en passant par la Somme, la Champagne et surtout Verdun. C’est aussi l’histoire plus particulière du 15^e régiment d’artillerie (au sein duquel il commence comme 2^ème canonnier).

Sa période militaire englobe quatre mois en temps de paix et cinq ans et un mois pendant la guerre. Il est brigadier le 9 septembre 1915, Maréchal des logis le 22 septembre 1916, passe dans la réserve de l’armée active en 1917. En 1918, il est sous-lieutenant d’artillerie au sein du 15^e régiment d’artillerie (15^e RA), après un stage à l’école d’élèves officiers de Joigny . Il participe à toutes les campagnes du 15^e RA, valeureux régiment, , quatre fois cité à l’ordre de l’armée pour sa brillante tenue au feu, à Finant, Charleroi, Guise, les Éparges, sur la Somme et sur l’Aisne. Il conquiert au feu la Croix de Guerre, avec deux élogieuses citations.

Voici l’historique du 15ème régiment d’artillerie de campagne que vous pouvez trouver en pdf en cliquant sur ce lien.

Quelques extraits :
Le régiment quitte Douai le 1er juillet 1914 pour Hirson, Dinant puis le 23 août Charleroi, bataille malheureuse avec repli sur Guise, sur Esternay et Montmirail sur la Marne , puis Reims, Craonne, Chavonne , Eparges, Berry au bac… En 1916, la bataille de Verdun commence! Le 15ème régiment va vers la bataille – Fleury-au-Douaumont et Froideterre, du 2 mars au 8 avril, le régiment va subir pendant 40 jours les attaques de l’artillerie du Kronprinz avant d’être relevé. Après la relève, le régiment occupe le secteur défensif de Craonne jusqu’au 18 juillet 1916. Par chemin de fer le régiment est envoyé dans la région de Crevecoeur, Maurepas et Combles (carte ci-jointe) pour s’entraîner au rôle qu’il va jouer dans la bataille de la Somme du 15 août au 9 octobre 1916. Son rôle lui amènera une seconde citation pour l’ensemble du régiment Cette seconde citation confère au 15e R. A. C. le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre. Il est le second régiment d’artillerie de France auquel échoit cette distinction.

Le 19 juillet, par chemin de fer, le régiment est envoyé dans la région de Crève-cœur où il s’entraîne intensivement au rôle qu’on va lui faire jouer dans la bataille de la Somme du 15 août au 9 octobre 1916.
A leur mise en batterie, les pièces sont très rapprochées de la première ligne. L’infanterie progresse, l’artillerie la suit. En plein jour, le 5 septembre, le 1er groupe vient à l’est de Maurepas, le 2ème se place à l’ouest, le 20 le 1er groupe prend position au bois d’Anderlu;, le 29 le 2ème groupe est auprès de Combles. Pendant 55 jours, l’ennemi n’a cessé de reculer, harcelé sans arrêt, criblé de mitraille, inondé de gaz. Toutes ses réactions avaient été brisées.
Le 10 novembre, une seconde citation lors de la sixième armée vient consacrer la valeur du 15e régiment d’artillerie de campagne.

« Régiment d’élite déjà cité à l’ordre de l’armée. A affirmé à nouveau sous les commandements au cours de huit semaines passées sur la Somme, les qualités dont il avait fait preuve à Verdun. Malgré ses pertes, malgré les difficultés résultant de l’état du terrain, a montré par des changements de position fréquents, que la défensive de la guerre de tranchées ne lui avait rien fait perdre de son esprit manœuvrier. À permis la conquête de trois positions allemandes successives; a assuré des tirs d’une violence et d’une continuité jusqu’alors inconnues. A opposé aux tentatives de contre-attaques ennemies d’infranchissables barrages prouvant jusqu’au bout que son héroïsme était à la hauteur de tous les efforts ».