Une formation chez les jésuites, en Belgique, puis en agronomie en Suisse allemande
Pour comprendre la personnalité de Pierre Leclercq, il faut s’attacher à connaître l’époque de sa jeunesse : le contexte troublé de la séparation de l’Eglise et de l’Etat et l’exil des congrégations religieuses, l’affaire Dreyfus qui coupe la France en deux….
Ses parents l’envoient à l’âge de 11 ans au collège des jésuites de Frolennes (près de Namur), en Belgique. Il y restera pendant 7 ans (1905-1912). Ce lieu était prisé des jeunes du Nord de la France à l’époque de la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. Les jésuites étaient d’excellents pédagogues, dont les valeurs-phare étaient le travail, la foi et la patrie.
Son milieu familial et cette formation jésuite expliquent les choix forts qu’il fait tout au long de sa vie, en s’engageant plus tard comme volontaire dans l’armée en avril 1914, son parcours militaire dans le 15ème régiment d’artillerie et plus tard, son rôle dans le syndicalisme agricole.
Pierre Leclercq complète sa formation durant une année, en 1913, à l’école d’agriculture de Grangeneuve dans le canton de Fribourg, en Suisse allemande. Il s’initiera alors à l’apprentissage de l’allemand , ce qui lui sera utile plus tard…

1903 : Une école théorique et pratique d’agriculture est mise en place à Grangeneuve. Elle est confiée à la congrégation des Marianistes qui exploitent le domaine. Sa nouvelle étable est terminée la même année. Cette école attire beaucoup d’élèves étrangers.