Création de la CIB (Commission Interdépartementale Betteravière) du Nord-Pas de Calais
Président de la CIB du Nord-Pas de Calais
et Membre du conseil d’administration de la CGB (Confédération générale betteravière)
Engagement au sein de la FNSEA
Membre du Conseil d’Administration de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), composante de Confédération Générale de l’Agriculture
Deuxième Guerre mondiale
Président de la CGB (Confédération générale betteravière) française
Croix de Chevalier de la légion d’honneur
en tant que Président de la CGB et membre du conseil économique
et pour son attitude pendant l’Occupation
Traité de Rome
Création de la Politique agricole commune (PAC)
Entrée en vigueur de la Politique agricole commune (PAC)
Décès de Pierre Leclercq
L’engagement dans le monde syndical agricole
Il faut discerner, dans l’homme, la part de l’agriculteur de Rouvroy-sous-Lens et celle du chef betteravier.
Pierre Leclercq combat toute sa vie pour son idéal et c’est de lui que va naître la première Commission Interdépartementale du Nord et du Pas-de-Calais, l’organisme général type de défense des planteurs de betterave. Cette commission est à l’origine de la Confédération Générale Betteravière (CGB).
Puis arriva la deuxième guerre, et c’est là que commence « sa merveilleuse odyssée » à la tête de cette CGB qu’il a remise en route dès 1942. Pierre Leclercq avait déjà milité sur le plan départemental et avait pratiquement vécu tous les problèmes que connaît la défense professionnelle et interprofessionnelle. Il fut ainsi parfaitement préparé à son rôle de Président National.1
Pendant 13 années (1942-1955), il présida le Conseil d’Administration de la CGB. Pour ceux qui lui ont succédé, il fut un exemple et un modèle. Il mène avec fermeté et autorité les discussions menées sur les sujets intéressant la profession : prix, contrats, conditions d’achat, contingentement…
Le souvenir de son action a été écrit par ses collègues de vie syndicale à la CGB et repris pour en garder la mémoire :
“On se souvient encore de discussions sur l’organisation des marchés, soit à la FNSEA soit au Conseil Économique où il défendait cette forme souple et réaliste de l’interprofessionnel face à des formules plus rigides : c’est qu’il voulait garder à son métier toute sa liberté.
Que de travail, que de réunions parfois orageuses, que de résultats enfin qui témoignent de la valeur du chef, de sa ténacité et de sa compétence. Esprit clair, incisif, rarement pris de court pour la répartie, le Président Leclercq menait une réunion avec méthode, sûr de son but… et des droits des planteurs. Qui ne se rappelle l’orateur des grandes réunions de l’hippodrome de Douai à l’époque, où les planteurs se dérangeaient pour soutenir l’action de leurs responsables syndicaux.
Il militait avec talent dans la défense paysanne, après guerre, il fut de toutes les luttes et personne n’a oublié qu’il abandonna ses responsabilités au lendemain d’un meeting où il fut blessé et où un jeune agriculteur y perdit la vie.
Pourquoi a-t-il en 1955 donné sa démission?. Convaincu de la valeur des méthodes d’action qu’il préconisait, il a préféré laisser à d’autres équipes, la chance de réussir en prenant d’autres voies, dans une société qui évolue.La volonté, peut-être le trait dominant de sa personnalité, volonté qu’il affirmait avec une autorité qui jamais ne se démentait, pas plus envers ses adversaires qu’envers ses amis. Il était exigeant pour lui, exigeant pour ceux qui dans l’action se trouvaient à ses côtés ; mais c’était bien parce que pour lui un but essentiel dominait les autres : bien remplir, remplir complètement, remplir sans défaillance le mandat que lui avaient confié les paysans de son village d’abord, ceux du Pas-de-Calais ensuite puis ceux de toute l’organisation. Si dans certaines luttes, il était impitoyable, dans certains débats, il rejetait toute transaction, c’est qu’il redoutait tout compromis comme un abandon et abandonner une position professionnelle qu’il estimait juste, lui était insupportable. A cette défense, il avait consacré le meilleur de lui-même, sans arrière-pensée, sans ambition illégitime avec le seul souci de servir est mieux aider ceux qui lui avaient fait confiance.”
- Le betteravier français Janvier 1965 N°68 Discours d’Aimé Duflos Président de la CGB des obsèques ↩︎